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Au coeur de la Chine grondent en choeur soumission et révolution...

Il existe une ville perdue au cœur de la Chine, étrangement isolée, bizarrement localisée. Sans murailles ni clôtures, elle se fait pourtant prison et les griffes invisibles de la cité perdue se referment sur vous sans que vous ne vous en rendiez compte. Les animaux d’ici prennent forme humaine. Ils se font serviteurs dociles, esclaves coquins pour votre bon plaisir. Pourtant, la cité montre bien vite son vrai visage et le vent de rébellion gronde et s’élève, révolte écrasante qui s’annonce doucement dans les ombres… Lire la suite du contexte...

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 Jin Grimm ~ Coeur de pierre

Jin Grimm
Messages : 68
Date d'inscription : 28/10/2014

~((((((((((っ・ω・)っ
PET: Aucun
MASTER: Je suis le maître bitch.
TA VIE:

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Jin Grimm
Rebel
Mer 25 Fév - 18:49
JE M'APPELLE JIN

Jin Grimm ~ Coeur de pierre  112
Âge & Date de naissance37 ans & 8 Octobre Provenance extérieure ?No. Quel pays ?Chine mais a du sang Brésilien Humain ou animal ?Humain GroupeA.S.A Statut socialAisé ProfessionCapitaine A.S.A Plutôt seme, uke ou ambivalent ?Ambivalent plutôt seme


Dans le miroir ✽ L'homme face à vous n'est pas comme tous les hommes que vous auriez pu rencontrer dans le passé. Certains étaient beaux, d'autres laids, certains étaient roux, d'autre blonds, mais aucun d'eux ne pourrait réellement ressembler à la bête marchant devant vous. Cet homme à l'allure autoritaire et puissante, cet homme qui marche en regardant toujours droit devant lui... Vous ne le connaissez pas. Dans son sillage, vous voyez cette carrure plus imposante que celles des chinois habituel. Du haut de son mètre quatre-vingt-six, il semble savoir où il va, savoir quel chemin il doit emprunter. A cette distance, la seule chose que vous voyez réellement... C'est cette tenue, une tenue strict et noir, faite parfois de cuir, parfois d'un long manteau d'ébène lui couvrant même les jambes. Ce que vous entendez sur son passage, c'est le tintement métalliques des chaines d'argent s'entrechoquant au niveau de ses cuisses, ou encore cette semelle de rangers qui piétine fièrement et sans aucun scrupule les rues.

Puis, cette tignasse aussi noir que l'encre se fit rejetée en arrière par une élégante main. Une main à la peau matte, une main robuste et épaisse, mais avec une délicatesse propre à la bête. Prisonnière par une bague en argent, son index est la première chose qui apparaît à vos yeux curieux. Puis, bien vite, ce sont ces symboles, non, ces lettres que vous remarquez. Sur les doigts de sa main droite, chaque doigt possède sa lettre à part le pouce. Ce qui y est écrit... C'est un "Game" parfaitement visible. Si vous ne comprenez pas sa signification, il est tout à fait normal... Car vous ne l'apprendrez que plus tard, lorsque la bête se sera tournée.

Pas une seule fois il ne s'arrêta, pas une seule fois sa tête ne dévia de sa trajectoire. La créature semble ailleurs, différente des autres. Et si vous regardiez autour de vous ? Ne voyez-vous pas une chose étrange ? Si. Des gens qui s'écartent, des gens qui le regardent. Pourquoi donc ? Qui sait... Ce visage qui vous est inconnu, vous ne pouvez le voir. Vous ne pouvez que vous contenter d'une silhouette agile au pas fluide, au corps qui ne connait l'hésitation. Quelques passants l'ignorent, c'est vrai, mais la plus grande partie de cette basse populace semblent lui attribuer un rapide coup d’œil.

Et enfin, voilà l'heure qui sonne. Enfin, l'inconnu fit halte. D'un calme étrangement inquiétant, ses doigts s'immiscèrent dans sa poche, en retirant de cette dernière un paquet de cigarette. Le bruit d'un briquet qu'on allume, le soupire d'un nuage de nicotine expiré puis la large paume rangeant les tubes de tabac dans sa poche. Puis, enfin le mystère s'estompa. Un pas sur le côté, une large silhouette qui se tourne, qui vous fait face. Une large silhouette aux yeux d'argent, aussi brillant que ceux d'un fauve, aussi secret qu'un cadenas sans clé. Des yeux qui n'hésitent pas, qui ne doutent pas. Des yeux qui se plantent dans les vôtres, qui comme un reptile, rampe vers vos prunelles. Des iris froide qui semblent vous déchiffrer. Tournez la tête, évitez son regard, mais lui ne le fera pas. Sentez-vous cette étrange angoisse monter le long de votre échine ?

Mais si la curiosité était votre reine, alors peut-être que vous soutiendrez ce regard. Alors vous le contemplerez dans toute sa splendeur. Cet homme à la peau matte, cet homme aux yeux cristallin qui jamais ne sourcilla, qui de ses yeux de serpent, tente de percer vos secrets. Pourtant, en vous attardant plus sur lui... Vous verrez qu'il n'est pas vraiment le genre d'homme mignon. Il est beau, parfaitement masculin, fascinant par l'aura d’oppression qui émane de lui... Mais est-il vraiment un Dieu vivant de la beauté ? Non. Surement que vous trouverez de beaux séducteurs digne des statues d'Apollon lui même, ou bien encore, surement que vous trouveriez un jeune homme blond au ravissant minois qui croque la vie à pleine dent... Mais la bête dont vous ne connaissez le nom, elle, possède du charme, un charme autoritaire et puissant. Il n'est pas un séducteur, il ne connait l'art des sourires qui ferait fondre l'agneau entre les griffes du loup.

Face à vous, enfin vous pouvez vraiment le contempler. Ce visage perçant, ces lèvres affichant une impassibilité impartial. Un visage forgé dans la pierre, qui refuse de se livrer à l'inconnu que vous êtes. Puis, votre regard glisse sur ses oreilles. Ses oreilles sont percées, l'une d'elle possède même une boucle d'oreille à laquelle une chaîne est rattachée au piercing de son cartilage. Et encore, vous descendez un peu plus, découvrant les vêtements que vous connaissiez déjà de dos. Une chaîne autour de son cou, se terminant par deux plaques militaire, rangée parfois sous son haut. Cette fois-ci, ce fut sa main gauche qui se leva, venant coincer entre ses doigts la cigarette. Sur cette main, d'autres lettres sont visibles, et cette fois-ci, c'est un "Over" que vous pourrez distinguer. Parfois, la bête s'amuse à orner ses doigts d'un grand nombres de bijoux, certains se terminant même en un semblant de griffe métallique.

Peut-être auriez-vous l'idée après l'avoir dévisagé ainsi de relever les yeux pour regarder son visage. C'est alors que vous comprendrez qu'il ne vous a pas quitté du regard depuis le début de votre inspection. Car la bête depuis l'instant où elle comprit que votre curiosité vous avez perdu dans une mauvaise voie, se sera intéressé à vous, laissant une lueur d’intérêt prendre le dessus sur son impassibilité. Ses yeux reptilien pourtant si dénués d’intérêts si ce n'est pas leur beauté peuvent parfois, sans crier gare, affichait une passion, se submerger d'un sentiment intense et inexplicable. Surprit n'est-ce pas ? Et votre papillonnement de paupières en découvrant que la bête est en réalité incroyablement passionnée et vivante aura le don d'étirer ses lèvres dans un sourire carnassier. Un sourire fascinant, un sourire prédateur, le genre de sourire que tout homme un peu fou dans sa tête trouverait magnifique... Ceux qui aiment le danger aiment ses expressions, car chez la créature, il y a cette aura de danger qui l'entoure... Sans même lui parler, vous savez qu'il cache de lourds secrets.

Dans ce sourire carnassier, vous remarquerez cette chose surprenante. Des dents d'un blanc éclatant, parfaitement alignées, mais des canines plus aiguisées que celles d'un homme normal. Un frisson d'horreur oui, c'est ce qui serait en train de vous parcourir si vous saviez la raison de ces dents limées. Limées pour se planter dans la peau, dans la chair. Limées pour arracher la peau de son amant, pour percer son corps, pour sentir le gout âcre du sang et de la douleur entre ses lèvres. Et si vous étiez suffisamment fou... Vous resteriez, même en voyant ce regard gris emplit de folie et de violence.

Puis... Plus rien. Car la bête n'est plus là, elle s'est déjà dissipé dans la foule. Le perdre du regard, c'est prendre le risque de le perdre définitivement. Perdu entre des gens sans intérêt, l'inconnu reprend son chemin, car il ne reste jamais longtemps inactif. Il faut à cet homme de l'action, il lui faut un but. Si vous parvenez à le retrouver, il sera fort possible qu'à ses côtés, une monture mécanique règne en reine. Une magnifique moto d'un noir de jais, avec un symbole discret, tribal, mais représentant un cheval au niveau du siège. Son casque -s'il l'a mit- tout aussi noir, possède une forme plutôt étrange. La courbure de sa nuque longe son crâne, se terminant en une sorte de pointe. Le niveau de son menton, possède une forme proche d'une mâchoire squelettique et jusque sur son nez, les formes d'un crâne humain sont moulés. La visière elle même noir, vous empêche de voir son regard, le rendant plus imposant encore. Impossible de savoir où il regarde, s'il vous regarde... Et qui sait s'il ne le fait pas déjà. Lorsqu'il ne met pas ce casque, ce sont d'épaisses lunettes de moto cross qui prônent en maître sur son visage... Et quand l'envie lui dit, il peut même parfois mettre des lunettes biker à la monture grise et aux verres sombre.

Mais que pourriez-vous découvrir si vous étiez plus qu'un inconnu ? Quels autres secrets ce corps masculin cache-t-il donc... Alors venez, découvrez le... Car si la folie vous ronge, voici ce que vous apprendriez sur l'homme.

La bête se dévêtit, lentement. Lorsque son manteau tomba à terre, suivit de son haut, c'est un corps musclé qui se dévoila à vos yeux. Un corps parfaitement entretenu par un sport régulier, sans la moindre trace de cicatrice disgracieuse... Peut-être une ou deux, mais d'une discrétion totale, devenu simple trace blanchit sur son torse et son ventre, ne le rendant que plus sexy encore. Puis le pantalon tomba, et le boxer glissa le long de ses cuisses. Sourire carnassier, regard amusé, se posant sur vous qui n'êtes que le spectateur d'un corps qui vous est interdit. Votre regard coule comme une goutte de pluie sur la musculature de son torse, découvrant sur son pectoral droit un tatouage tribal plutôt discret mais gracieux. Votre regard est attiré par une autre forme sombre... Un deuxième tatouage, s'enroulant autour de son bras gauche, descendant jusqu'au niveau de son coude et remontant sur son épaule, contre la clavicule et son cou, tribal lui aussi.

Puis, la bête dans un geste malicieux vous tourna le dos, s'égarant vers sa salle de bain. Absorbé par ce fessier musclé, c'est avec un ricanement grave mais mélodieux que la créature répondit à votre air béat qui dévora de ses yeux perverti la courbure de ses fesses se mouvant à chaque pas. Mais en reprenant votre sérieux, vous verrez ce tatouage, coulant sur sa hanche droite, dévorant une partie de sa fesse... Puis celui-ci, cette chose imposante, occupant la totalité de son dos. Une créature d'ébène, cabré à la manière d'un cheval, un étrange mixage entre ce qui pourrait être un cheval ou un coyote aux oreilles plus pointu et longue. Un puissant corps tendu, dont une queue agile viendrait s'approcher de ses pattes arrière. Sa tête, légèrement courbée vers l'avant contemple ce corps humain, prisonnier par son monstre. De ses prunelles d'un rouge écarlate, il dévore des yeux l'humain, semblant presque le maintenir prisonnier entre ses pattes avant, prêtent à l'encercler... Et l'homme aux cheveux mi-long, dénudé et à la peau imberbe, à la peau d'ivoire et délicate... Se retrouva enchaîné à sa bête, le regardant de ses yeux d'un vert d'émeraude, son corps parcourut de cicatrices sanglante mais ne le rendant que plus innocent encore.

Un étrange tatouage, il est vrai... Et face à votre stupeur d'un tel spectacle, la bête tourna la tête vers vous, son sourire ne devenant que plus grand encore. Vos yeux glissèrent sur son visage, regardant cette barbe entretenue, ce sourire rieur, ces yeux moqueurs... Et la folie qui vous habite se recroquevilla dans votre fort intérieur... Ou au contraire, eut l'irrésistible envie de devenir le vierge entre les pattes du démon. L'innocent domptait par une voix rauque et dominatrice, dévorant votre être pour faire de vous une chose ni humain, ni animal...

Créature de son tatouage dans une autre position
Derrière le masque ✽ L'homme que vous avez rencontré pourrait être comme tout le monde. Car si ses tatouages sont unique, son corps reste d'une certaine banalité dans certains pays... Les chinois pourront être surprit par sa peau à la couleur plus halé, ou encore par ses yeux d'un gris nuageux... Mais il n'en restera pour le moins que banal. Ce qui rend une personne unique... C'est par le caractère qui lui est associé. Une personne laide pourra devenir belle si son caractère lui apprit à maîtriser l'art de la séduction et du charme... Et au contraire, une personne magnifique ne deviendra qu'un jouet insignifiant s'il ne sait pas comment retenir l'attention d'autrui.

Jin est ce genre de personne terrifiante, même pour ses proches. Ceux qui l'aiment en ont peur, non pas à cause de sa cruauté ou d'un quelconque problème psychologique... Mais parce qu'il semble s'éloigner d'eux. Il ne fait pourtant rien pour partir, mais ils en ressentent quand même l'impression, car à chaque fois qu'ils en apprennent plus sur lui, dès qu'ils le découvrent un peu plus... Le gouffre s'agrandit entre vous et lui. Alors ils voudraient courir ! Au lieu de ces petits pas, ils veulent se jeter à ses côtés, avoir la possibilité de le comprendre, de saisir des parcelles de sa personnalité. Mais qu'importe. Jin ne s'arrête pas, il ne s'arrête jamais d'avancer. Son esprit est une chose si difficile à démanteler que nul jusqu'ici n'y parvint jamais. C'est pourquoi ceux qui l'aiment ont peur. Qui n'aurait pas peur de voir qu'il ne parvient jamais à être au même niveau que la personne à laquelle il tient ? De se sentir impuissant, incapable de pouvoir réellement le comprendre ? Les humains.

Incompréhensible, c'est ce qu'est Jin. Regardez le, et dîtes moi donc ce que vous voyez ! Un homme autoritaire, sévère, au regard vif et à l'oreille tendu en permanence. A un homme respectable, qui fait son travail mieux que n'importe qui, incorruptible, décidé à atteindre ses buts. Un homme respecté par tous les A.S.A car il n'est ni dur, ni doux. Un homme respecté mais qu'on ne peut comprendre car il ressemble plus à une machine qu'à un homme. Un homme aurait des sentiments, éprouverait de la culpabilité peut-être, des remords, ou encore serait peiné par la mort d'un agent qui périt face à une bête sauvage... Mais la machine dont nous parlons ne ressent rien de tout ça. Tant que l'animal sera en liberté, il ne s'arrêtera pas. Même si son acolyte hurlerait d'agonie, il poursuivrait la créature en laissant le démuni à d'autres hommes.

Jin, c'est une personne qui a la rage de vaincre, qui obéit à ses sentiments, à ses pulsions et qui déteste perdre. Certains A.S.A ne le respectent pas en tant qu'être humain, voyant en cet agent un robot égoïste incapable d'éprouver la moindre chose pour autrui... Mais encore une fois, ces même personnes le respecteront d'un point du point de vu de son rang. Un capitaine intelligent, qui parvient à ses fins et qui effectue un travail impeccable. Oui, on peut vraiment le dire, son travail, c'est sa vie et il protège les plus faibles des animaux, alors comment ne point le respecter dans cet objectif ?

Mais toi qui le connais plus personnellement, que pourrais-tu dire de lui ? Tu as vu son dos, tu as vu son corps... Tu n'es peut-être pas tant un inconnu que ça... Ushi aurait répondu que c'est un garçon qui est fou, instable. Un homme jaloux et possessif, qui ne pense qu'à son propre plaisir, qui pense d'abord à lui, puis après seulement aux autres. Un homme qui ne parvient pas à faire la différence entre le bien et le mal, qui n'a aucun principe. Un vile manipulateur comme il lui a apprit à être, un monstre caché derrière un masque, un menteur dont personne ne connait le véritable visage. Yago aurait répondu qu'il s'agit d'un homme capricieux, le genre d'homme qui lorsqu'il a une idée en tête, ne fait jamais demi-tour. Une véritable tête de mule, comme son père ! Un homme froid et distant, qui malgré les apparences, a pourtant des sentiments, ressent des choses comme la peine, la joie, l'amour... Mais qui malheureusement ne saura jamais les exprimer comme tout le monde.

Mais Ademir... Qu'aurait dit Ademir ? Jin connait cette phrase mieux que quiconque... Il n'est pas un monstre, il voit simplement le monde différemment. Cette phrase, seul deux hommes dans sa vie le lui dire. Ademir le lui répéta jusqu'à sa mort... Et Yago rejoignit l'avis de son ancien maître lorsqu'il apprit à connaitre Jin. Ushi, et éternellement, resta à ses côtés, mais haïssait cet homme du plus profond de son être, car il était un monstre. Un monstre... Ceux qui ont vu le véritable visage de Jin, c'est ce qu'ils disent de lui. Mais pas Yago, pas Ademir.

Ademir aurait dit de lui qu'il était un jeune homme protecteur. Un jeune homme doux avec ceux qu'il aime, un peu bourru mais qui ne fait pas exprès d'être ainsi. Il aurait dit de lui qu'il était incroyablement intelligent, au point de parvenir à comprendre ce qu'il ne pouvait réellement comprendre. Un jeune homme qui passait son temps à manger aussi... Ademir aurait pu parler pendant de longues heures de son fils, de ces journées à regarder la télé avec lui, captivés par une émission de pâtisserie. Il aurait pu parler pendant des heures de cet entêté qui continuait toujours de monter à cheval même après ses chutes et ses accidents, qui se relevait toujours, qui le regardait avec ses yeux d'adolescent et ce sourire joyeux. Ademir aurait pu parler de toutes ces fois où à bout, il s'était effondré... Mais pourtant, qu'un enfant de quatorze ans était venu à chaque fois l'épauler... Que son petit Jin l'avait toujours prit dans ses bras, lui murmurant que tout allait bien se passer... Ademir aurait été capable de parler pendant des journées de l'amour qu'il portait à son fils... Et de l'amour que son fils éprouvait également pour lui... Mais ce qu'Ademir lui dit qui sauva l'enfant apeuré à cette époque par sa propre différence... Fut une phrase qui aurait pu paraître Ô combien cruel pour le défunt...

« Et lorsque je mourrais Jin... Je ne veux pas que tu pleure mon trésor... »
Autobiographie
Je crois que j'ai toujours eu cette fascination pour la douleur. Le plaisir de voir un corps se courber sous la torture, ses cris emplirent une pièce dont je suis le seul spectateur. Ce regard désespéré, la beauté d'une couleur si pur et effrayante à la fois. Un rouge si sombre qu'on pourrait les confondre avec l'encre d'une plume, un rouge si magnifique qu'on voudrait cueillir la perle entre ses lèvres pour en connaitre l'extase du gout amer de la chose. Mon père et ce pour toujours, est celui qu'on pourrait rapprocher d'un héros, enfin... A mes yeux. Il ne reste qu'un simple homme, sans super pouvoirs, sans être un Dieu vivant grâce à son physique... Non, c'était un homme pas bien grand, même pas 1m80. Il avait les cheveux qui devenaient gris, mais sa tignasse noir était fermement accroché à son crâne alors il n'avait ni le début d'une calvitie, ni même des cheveux totalement gris. Il n'était pas gros, plutôt musclé, mais rien à voir avec l'armoire à glace qu'on attend pour sauver le vieux avec sa hanche en plastique sur la route qui marche trop lentement.

J'ai commencé à torturer des animaux depuis ma plus tendre enfance. Nous vivions dans une ferme, mon père autrefois dans la politique a décidé du jour au lendemain de tout abandonner simplement pour le plaisir d'élever des pommes de terre et des carottes. Si j'y crois ? Pas vraiment, mais jamais il ne me vint l'envie de lui demander ses raisons à ce changement brutal de vie. Dans cette ferme, il y avait de tout, des aubergines, des choux, des poireaux, des fraises, et même un verger de pommier. Ademir, c'était le prénom de mon père et... Yago, celui de son fidèle destrier, un cheval. Si je fais le calcul et bien... je dirais que durant mes longues années de vie, la seule bestiole qui a su m'en mettre plein la gueule, c'est ce stupide canasson. la vie à la ferme était plus calme, sans incident, sans le moindre petit problème à l'horizon. Une tranquillité des plus absolu.


- Jin !

L'homme failli tourner de l’œil, rattrapé de justesse par l'officier des A.S.A qui n'était autre que l'un de ses plus grands amis. Le brigadier assit sur sa barrière, riait bruyamment en regardant l'enfant de dix ans être traîné dans la poussière par le puissant étalon qui n'avait pas dit son dernier mot. De sa forte poigne, il tira Ademir sur la barrière, mais ce dernier, totalement affolé, s'écria d'une voix presque aiguë.

- Ushi ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!

Et il ria de nouveau, posant ses yeux brun sur le visage de son ami. il lui ébouriffa les cheveux, comme deux enfants rigolant entre eux en quelque sorte... Mais avec un enfant de dix ans toujours accroché à un cheval qui tentait avec fureur de le faire tomber, voir de le piétiner.

- Ça ne se voit pas ? Je m'amuse ! Il regarda le fils de son ami, croisant les bras en haussant la voix, courage petit, si tu tombe, t'es mort !

Jin était l'enfant en question. Une bonne tête de mule, avec du répondant et qui détestait perdre... Alors l'idée même de tomber à terre ne pouvait pas lui effleurer l'esprit et ce, même s'il s'agissait aujourd'hui de sa troisième tentative pour dresser la créature à sabot. La première fois, il était tombé par dessus sa tête, la deuxième fois, par derrière et la troisième fois... Ne tarda pas à arriver. Yago commença à bondir, le faisant tomber à terre, sur ses pieds, comme si tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Mais c'était bien sur sans compter les mauvais réflexes humain. Jin resta accroché à sa selle et lorsque le galop reprit, il fut traîné sur plusieurs mètres, sous les cris de son père qui lui hurlé de tout lâcher. Il lui fallu une bonne minute avant de parvenir à le lâcher, et surtout à en trouver le courage, de peur de tomber sous ses puissantes foulées s'il abandonné la selle entre ses doigts. Il se vautra dans la poussière, secouant la tête. Ademir sauta à terre, courant vers lui, le serrant dans ses bras en s'assurant de sa santé et Ushi derrière lui continuait de rire, les rejoignant sans le moindre empressement.

- Hé Jin, c'est fou ça d'avoir tant de panache quand on tombe d'une selle et de parvenir à ressembler à une grosse merde tirée par un simple animal juste parce que tu as pas su lâcher une selle. Tu es suicidaire ou juste incroyablement stupide ?

Ademir jeta un regard furieux à son camarade, caressant les cheveux de sa progéniture dans un mouvement machinal dû au stress. Il lui siffla ses mots, le pointant finalement du doigt.

- Et moi je vais sérieusement te tuer si tu dis qu'il est stupide et si tu continue de mettre sa vie en danger !

Jin repoussa doucement son père en grommelant. Perdre, il détestait ça, et qu'on prenne sa défense, peut-être encore plus. Déjà dix ans, et il se prenait pour un vrai homme, comme tous les enfants de cet âge en fait. Ils clamaient qu'ils pouvaient se débrouiller seuls, qu'ils étaient assez grand maintenant mais dès que papa disparaissait une journée, c'était des éclats de larmes. Sauf chez Jin. Jin ne pleurait jamais, sauf lorsqu'il se faisait mal. Mais les douleurs psychologique... Semblaient différente chez ce jeune garçon, chose que Ademir refusait d'admettre et ce même après avoir retrouvé le petit garçon de six ans en train de torturer et démembrer une pauvre souris ayant trouvée refuge dans la grange. L'enfant tira la langue au brigadier, tirant sur son œil également pour lui faire une grimace.

- C'est toi qui m'as dis de toujours rester accroché !
- Sauf quand tu tombe, ça me semble plutôt logique, nabot.

Ushi lui attribua une pichenette sur le front et rageusement, l'enfant quitta l'enclos en allant bouder dans la grange.

Il est toujours plus facile de voir les problèmes des autres que ceux qui pourraient nous toucher plus personnellement. Mon père refusait de voir les différences de son fils car il ne voulait pas admettre ses problèmes. Mes problèmes. Je n'en suis pas triste, ni quoi que ce soit d'autres. Je ne vois pas vraiment ce qu'on pourrait me reprocher. Savoir se détacher des choses, où est le mal à ça ? Continuer d'avancer sans jamais s'arrêter, je n'appelle pas ça une tare, contrairement à ce que tous semblent penser. les gens n'ont simplement jamais eu la même vision de la vie que moi, est-ce mal ? Pas pour moi. Et le mal que vous voyez, ce n'est que parce que vous ne parvenez pas à le comprendre, mais l'incompréhensible n'est pas toujours négatif.

Ademir était assit dans le couloir, à attendre qu'on lui ramène son fils. Il était épuisé et son bras continuait de le faire souffrir. Parfois, il jetait un regard sur la baie vitrée, voyant un médecin l’ausculter méticuleusement, le visage de sa progéniture figé comme s'il ne faisait plus parti de ce monde... Et dès qu'il voyait son visage, il repensait à ce qui venait de se passer. Il repensait au dégoût qui l'avait submergé en voyant son propre enfant. Il revoyait le visage défiguré du free qui à chaque coup, saignait à un peu plus. Tout c'était passé si vite, qu'il n'avait pas eu le temps de réellement réagir. Il avait été dans la cuisine, comme chaque soir, la fenêtre ouverte. Il avait commencé à faire le repas, comme chaque soir, à répéter à Jin qu'ils allaient bientôt manger et qu'il devait rester dans la maison. Mais ce soir-là, par la fenêtre ouverte, un fugitif avait bondit dans la cuisine. il avait prit la première chose qu'il avait trouvé, un couteau, et l'avait planté dans le bras du cuisiner qui avait crié de douleur en trébuchant, trouvant refuge dans un coin de la pièce. Il avait sentit sa propre peur... Mais aussi celle de l'animal face à lui. Il avait vu dans ses yeux la peur d'être attrapé par les A.S.A et d'être torturé. Puis il avait vu son fils au fond du couloir, dans le dos de l'animal. Il avait vu son regard se figer sur la blessure de son père, puis la rage l'emporter. Une rage effrayante. Une rage silencieuse. Pas un mot, rien de tout ça. Il avait juste prit la premier objet trouvé... Et avait frappé le crâne du free qui s'était écroulé. Puis cette rage silencieuse l'avait consumé. Par un cri, pas un mot, juste le bruit de cet objet qui revenait frapper cette tête coup après coup, qui faisait couler le sang sur le carrelage, sur les mains de Jin, sur l'innocence du garçon. Ademir n'avait pas vu un enfant, il n'avait pas vu un fils, mais une chose pire que tout à ses yeux. Puis il avait crié, il lui avait dit d'arrêter. Il s'était jeté sur son enfant, il lui avait saisit les bras et enfin l'enfant avait hurlé. Un hurlement de rage, se débattant comme un diable pour assouvir ses pulsions, pour noyer ses yeux plein de jouissance dans son oeuvre inachevé. Ce père avait vu son visage, et ce qui l'avait rendu plus malade encore... C'était l'excitation de son enfant face à tant de violence.

- Ademir, il faut parler.

Il sursauta, sortant de ses pensées. L'homme tourna la tête vers Ushi, passant une main dans ses cheveux en détournant finalement le regard. Son visage venait de prendre dix ans en une simple soirée. Ses yeux étaient tirés par les cernes et ses lèvres pourtant si souriante se retrouvaient dans une moue disgracieuse et effondrée. Son camarade vint s'asseoir à ses côtés, posant ses coudes sur ses genoux en se penchant en avant, mais il ne prit pas la parole en premier.

- Ont-ils bientôt fini ?

Il acquiesça d'un hochement de tête, faisant glisser son regard sur le visage de son ami.

- Ademir, à propos de Jin... Il faut que tu accepte l'évidence... Ton fils ne sera jamais normal.
- Il est normal !

Sa voix avait été cassante, vif, mais parcourut par une peur sans nom. La peur d'accepter la réalité. Ademir cacha son visage entre ses mains, respirant calmement, murmurant une deuxième fois que son fils était normal... Mais Ushi secoua la tête.

- Ademir. Un enfant de treize ans normal n'aurait pas agit ainsi... Et tu le sais très bien. Si tu n'étais pas intervenu, il aurait tué cet animal. Jin est dangereux, il a un problème psychologique. Torturer des animaux en étant aussi jeune et sans aucun but à part les voir souffrir, ce n'est en rien normal. Et tu as de la chance qu'aucun de ces animaux n'avaient de maître, sinon j'aurais été obligé d'en parler.

Le père coincé au pied du mur grimaça un peu plus et étouffa un sanglot entre ses larges paumes. il se refusa de regarder son ami, même s'il savait qu'il avait raison. Néanmoins, il s'autorisa à parler et lui répondit d'une faible voix.

- Qu'est-ce que je dois faire alors...

Ushi sembla longuement hésiter à quoi lui répondre et finalement, il se gratta le crâne, mal à l'aise. il avait une solution, mais il savait que l'homme s'y opposerait.

- Laisse le devenir un A.S.A.

Ademir releva brusquement la tête, le regardant avec de grands yeux. Finalement, il fronça les sourcils, haussant la voix.

- Tu te fiche de moi ? Tu veux l'envoyer encore plus proche de toute cette violence ?!
- C'est la meilleur solution je trouve... Il haussa les épaules en le regardant.

L'adulte se leva brutalement, venant se figer face au brigadier, brulant de colère. Il avait toujours été contre cette violence, il avait quitté la ville pour ne plus voir les A.S.A, pour que son fils ne grandisse pas au milieu de ce genre de vie, pour l'éloigner de ce potentiel futur. Il avait tout fait pour le protéger de tout ça.

- Alors c'est ça ta super solution ?! Ce n'est pas une solution, ça ne l'aidera jamais, au contraire !

Et à son tour, Ushi se leva pour lui faire face, lui parlant avec sérieux, d'une voix autoritaire.

- Choisi Ademir, tu veux que ton fils vive ou finisse exécuter lorsque ses pulsions l'auront pousser à tuer quelqu'un ?
- Alors tu veux qu'il tue des animaux plutôt que des hommes, Ushi ?!
- Il ne les tuera pas ! Il fit une courte pause, posant délicatement sa main sur l'épaule de son ami, je m'en occuperais Ademir... Je ferais en sorte de lui apprendre à gérer ses pulsions... Mais tout ceci te dépasse, tu ne pourras pas gérer tout ça tout seul. En se défoulant sur les animaux, il pourra se contenir, et petit à petit il va finir par s'y habituer. Si tu l'empêche de commettre la moindre violence, combien de temps ça va durer à ton avis ? Dix ans, quinze ans ? Puis ensuite quoi ? Ce sera une bombe prête à exploser à tout instant qui se défoulera sur des innocents. Au moins en étant A.S.A, ce ne seront pas totalement des innocents.

L'homme aux cheveux grisonnant se tourna, regardant de nouveau son enfant à travers la baie vitrée. Il soupira faiblement, perdu. Il ne savait plus quoi faire et son corps lui semblait maintenant trop lourd pour ses jambes, mais jamais il ne flancha. Il vit les yeux gris de son fils reprendre vie et son visage se tourner vers celui de son père. Puis, Ademir entendit la voix derrière lui, la voix de son ami.

- je me suis toujours demandé comment un homme aussi bon que toi Ademir... Avait pu donner naissance à un monstre comme lui.

Le père de famille ferma les yeux, posant sa main sur la vitre. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il découvrit de nouveau ceux de son enfant, mais il n'y vit pas un monstre. Il vit dans les prunelles de sa progéniture de l'inquiétude et ce soir-là, il refusa à jamais de considérer son fils comme un monstre... Car il comprit en cet instant que si tout ceci l'effrayait, Jin en était la principale victime et était seul. Seul face à ceux qui diraient à jamais qu'il n'avait rien d'humain... Alors qu'il avait plus peur encore que ceux qui le dévisagé.

Lorsqu'ils purent enfin rentrer chez eux, Jin regagna sa chambre pour dormir, mais Ademir resta dans le salon, regagnant le canapé et la télé. Il passa deux longues heures à regarder les vidéos de son enfant, chaque anniversaire, chaque premières fois qu'il avait pu immortaliser. Ses sourires joyeux, ses bouderies, ces moments où Yago était forcé de s'occuper de lui contre son gré. L'homme se mit à sourire plus d'une fois et parfois, c'était des larmes qui coulaient sur ses joues. Lorsqu'il monta à l'étage pour regagner les chambres, il ne se rendit pas dans la sienne, mais dans celle de son enfant. Délicatement, il se coucha à ses côtés, caressant sa joue en le couvant d'un regard plein d'amour, mais également empreint par la peine.

- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi Jin...

Il soupira, embrassant délicatement son front. Doucement, il sentit les bras de l'enfant venir le serrer contre lui. Il regarda son visage, puis les yeux de Jin s'ouvrirent.

- C'est si mal d'être différent ?...

Le coeur de l'adulte se fendit en deux et plus vivement, il le serra avec force dans ses bras. Il voulait l'emmener loin de tout ceci, recommencer tout à zéro... Mais jamais il ne l'abandonnerait, tout ce qu'il voulait refaire, ce n'était que pour la perle de sa vie.

- Non Jin, ce n'est pas mal...

Ils redevinrent plus silencieux. tandis que Ademir caressait ses cheveux, Jin fourrait son nez contre le torse de son père, gardant les yeux ouvert en respirant son odeur. Puis il écouta l'adulte lui rappelait les bons souvenirs, ou même lui raconter sa propre enfance. Parfois, il lâchait un léger rire, heureux d'être contre son père, heureux de ne pas être rejeté pour sa différence. Puis le silence revint entre eux et d'une voix murmurée, l'homme reprit.

- Jin, je veux que tu me promette... De ne jamais parler de tes désirs à qui que ce soit... Je veux que tu les garde pour toi et seulement pour toi...

Il hocha la tête, refermant doucement ses yeux gris. Il inspira de nouveau l'odeur de son père, se pressant contre lui. Mais sa large paume vint chercher son visage pour le lui relever. Il lui donna son petit doigt, prenant celui de Jin comme pour sceller une promesse. Son sourire était doux, celui d'un père aimant.

- Et lorsque je mourrais Jin... Je ne veux pas que tu pleure mon trésor...

Jin le regarda longuement, serrant son petit doigt avec le sien. Il planta son regard dans celui de son père, sans un mot, et resta ainsi durant de longues minutes.

Ce soir-là, je compris que mon père avait fini par accepter la réalité. Il ne me demandait pas de ne pas pleurer, il ne me disait ça que parce qu'il avait comprit que même lorsqu'il partirait, je ne verserais pas la moindre larme. Ce que mon père était en train de me dire, c'était de m'accepter tel que j'étais, et de ne pas culpabiliser lorsque je serais le seul à rester debout après son trépas. Si de nombreuses personnes auraient pu s'offusquer que leur parent leurs disent une telle chose, moi je n'eu pas le moindre pincement au cœur, pas la moindre peine à l'idée de sa mort. Et je savais en réalité que le plus dur était pour lui... Car mon père savait que lorsqu'il disparaîtrait, aucun enfant ne pleurerait sa mort. Pourtant il m'a accepté, et c'est ça qui m'a sauvé à cette époque.

Dans la grande grange isolée, Jin était assit dans la poussière, avec une moto en piteux état face à lui. Cela faisait déjà un an qu'il travaillait dessus. Lorsqu'il avait eu quatorze ans, Ushi lui avait ramené le bolide en souriant, lui offrant quelques ouvrages sur la mécanique pour l'aider. L'homme était un peu comme le "fournisseur" de l'adolescent en quelque sorte. Il lui apportait des véhicules à retaper, des pièces pour l'aider, il lui offrait toute sorte d'armes à feu pour l'apprendre à tirer avec... Et ils partaient même parfois à la chasse pour attraper quelques lapins imprudents. Le garçon avait entendu l'adulte arrivait plus tôt dans la journée, et sûrement à l'heure qu'il est qu'il devait encore être fourré avec son père à jardiner. Les deux adultes étaient de plus en plus proche, mais Jin savait qu'il n'y avait aucun intérêt sexuel entre eux.

- Tu me laisse voir ce que tu as fais, petit ?

Il grogna, fronçant les sourcils en fusillant du regard le nouveau venu. Jin lui fit un majestueux doigt d'honneur bien placé, détestant qu'on le traite comme un enfant. Il avait encore beaucoup de mal à canaliser sa colère et ses émotions, et plusieurs fois déjà dans un excès de rage il avait massacré les objets de sa chambre avec une machette. Ademir en voyant son oeuvre était chaque fois allé pleurer dans sa chambre en faisant mine d'être fatigué... Et à chaque fois, sa progéniture s'était assit contre sa porte, les paupières closes, écoutant les sanglots de son paternel en se promettant de continuer à essayer de calmer ses pulsions. Il ne deviendrait jamais normal, mais il pourrait au moins faire semblant.

- Tu as plutôt bien avancé... Ça te dirais que je t'emmène en ville demain pour chercher d'autres pièces ? Tu pourrais rester chez moi quelques jours aussi.

Jin détourna la tête, regardant le bolide. Il savait, il avait comprit. Mais il ne dit rien et lorsque enfin il prit la parole, ce fut pour accepter.

Ushi m'a toujours détesté, je le sais, je l'ai toujours su. Il était aimable avec moi, il m'aidait, mais tout ce qu'il faisait, ce n'était que pour soulager mon père. Ushi voyait en moi un monstre qui drainer l'énergie de son meilleur ami, qui le tuait à petit feu. Lorsqu'il me proposait de passer quelques jours chez lui, c'était pour m'éloigner d'Ademir. Jamais il ne me l'avoua, mais je le savais, c'est tout, et lorsque je le regardais dans les yeux... Je savais qu'il était aussi au courant que je le savais. Puis ce jour arriva, et la bombe qui était en lui explosa.

Un jour merveilleux, bleu, ensoleillé, un jour de printemps qui aurait pu être un soleil d'été. Quelques nuages blanc se poursuivaient dans l'azur des cieux, et sous la bleuté de cet univers parallèle, un petit groupe s'était réunit. Ils étaient tous vêtus de noir, parcourant une marche funèbre, le visage sombre. Jin était là, au milieu de ce petit groupe pas bien grand. Il se demanda pour quelles raisons un homme aussi bon que son père... N'avait qu'un si petit cortège. Il avait pourtant aidé grand nombre de personnes, mais ces derniers n'avaient peut-être pas jugé approprié leur venu peut-être. Il regarda ceux qui étaient présent, leurs visages, leurs larmes, leurs pleures. Ses yeux étaient secs, sans la moindre trace de larmes. Il les leva vers le ciel, admirant la beauté de cette journée. Elle était parfaite, comme il l'avait voulu. Peut-être qu'à ses seize ans, il aurait commencé à se demander pourquoi il n'était pas capable de pleurer, alors que dans ce cercueil gisait le corps sans vie de l'homme qui avait été tout pour lui.

Aujourd'hui il ne se posait plus de questions, il était simple spectateur, sans la moindre culpabilité, qui attendait simplement d'enterrer son corps puis de rentrer chez lui. Peut-être qu'à vingt-quatre ans, il était assez mûr pour supporter sa différence, et le soutient de son père durant toutes ces années lui avait permit de s'accepter dans cette anormalité. Il resta plus à l'écart lorsqu'il fut emmené dans son trou. Le regard du jeune adulte était froid, inexpressif et il s'autorisa même à s'allumer une cigarette en prenant un peu plus ses distances. Il détestait toutes ces présences. Il regardait d'un mauvais œil ceux qui étaient venu, car d'après lui... Seul Yago et Ushi avaient réellement le droit d'être là à part lui. Les autres ? Des gens sans importance, des gens qu'il n'avait jamais vraiment vu, des amis peut-être mais sans plus. Plusieurs fois durant la funeste cérémonie, il perçut le regard brûlant de colère du brigadier. Il lui sembla même le voir se mordre la lèvre plus d'une fois, mais il s'en fichait.

Lorsque le groupe se dispersa, Ushi vint d'un pas décidé jusqu'à Jin, s'arrêtant face à lui, les poings serrés. Ses yeux étaient encore rouge et nimbés de larmes et il ne tarda pas à l'attraper par le col, sifflant de colère.

- Qu'est-ce que tu fous là, hein ?! Comment peux-tu être si insensible ! Ton père a tout fait pour toi, il t'a tout donné !

Sa voix se brisa et il redoubla de larmes. Yago derrière lui l'avait rejoint, tout aussi plein de colère, foudroyant du regard Jin. Ils le haïssaient tous les deux, Jin le savait, en cet instant, s'ils avaient pu, ils l'auraient tué. Mais Ademir ne leurs aurait jamais pardonné, et c'est pourquoi ils n'en firent rien.

- Il aurait donné sa vie pour toi ! Et toi qu'est-ce que tu lui donne ?! Qu'est-ce que tu lui as donné ?! Tu n'as fais que pourrir sa vie ! Il n'a jamais pu avoir l'espoir de former une vraie famille à cause de son déchet de fils !

Jin l'écouta et étrangement... Il ne fut nullement en colère. Il regarda dans les yeux l'homme désespéré qu'il lui criait dessus. Il le laissa même lui asséner une droite en plein visage, sans rechigner. Il ne lui en voulait pas... Après tout Ushi lui avait déjà donné beaucoup. Il ne l'avait jamais aimé mais lui avait accordé sa patience, son expérience. Il restait un mentor d'exception et si aujourd'hui Jin savait encaissé les insultes et le manque de respect sans hurler de colère et sans ressentir la moindre pulsion meurtrière, c'était bien grâce à lui.

- C'est toi qui devrait être dans ce trou, pas lui.

Ushi le repoussa violemment, tournant les talons en repartant avec l'équidé sous forme humaine. Et Jin pour sa part... Resta sur la tombe de son père, à le saluer une dernière fois maintenant qu'il serait seul avec sa dépouille.

Ce n'est pas parce qu'un homme ne pleure pas qu'il n'est pas triste. J'ai été triste, peut-être effondré lorsqu'il est mort, qui sait... Peut-être que je ne m'effondre simplement pas comme tout le monde. Sans cœur, c'est ainsi qu'on parla de moi. Mais où est le mal ? Je ne regrette rien. Je ne vois pas en quoi ce que j'ai fais a pu être mal. Mon père fut retrouvé après une semaine de disparition. Il fut tué, une mort douloureuse d'après les spécialistes. Jamais on ne retrouva le responsable... Et jamais je n'ai cherché à savoir qui avait fait ça. En quoi est-ce mal alors ? Ne pas chercher à savoir si la personne disparut à souffert, qu'on aurait pu l'aider. Au final, la seule chose que j'ai fais, ce n'est pas me détruire. Il est mort, plus jamais il ne vivra, s'il a souffert, c'est une triste fin, mais de quel droit un mort pourrait-il détruire la vie de ceux qui reste là ? La vengeance ne permet pas d'avancer, la seule différence entre moi et autrui... C'est que les gens s'empêchent d'avancer en cherchant un responsable, ils veulent savoir qui a fait ça, mais peu le sauront réellement un jour. Alors je suis heureux d'être différent, j'en suis pleinement satisfait. Bien sur, si je me retrouvais face au tueur, je ne serais pas ami avec, je tenterais de l'éliminer, mais il n'y a aucune piste, alors pourquoi tenir un homme invisible pour responsable ? Si être pathétique est normal et bien vu, alors je ne fus jamais triste à l'idée de ne pas l'être.

Son enterrement avait été parfait pour moi. Les gens ont tendance à vouloir que le ciel soit gris, qu'il semble aussi tristes que ceux qui sont en deuil, pas moi. Moi, j'aurais été triste s'il avait plu ce jour-là. Ademir était un homme plein de joie, radieux, le soleil c'était ce qui lui convenait le mieux. Pleurer pour son enterrement, ça aurait été une honte à mes yeux, car ce n'était pas ainsi qu'il devait partir. Je n'ai jamais cru aux esprits, à la vie après la mort, ces histoires me semblent idiotes. Mais pour un adieu avec cet homme, c'était en souriant qu'il fallait le lui dire, pas en pleurant.

Puis les années ont passées, mes relations avec Yago et Ushi se sont calmées. Yago devint mon cheval, je m'en servais souvent pour la chasse des A.S.A. Depuis mes dix-huit ans, j'avais intégré ce groupe, au début comme simple reclus avec de sales besognes à cause de son âge, puis petit à petit j'ai su prouver ma valeur, montrer de quoi j'étais capable. J'ai monté les échelons lentement, mais je les ai monté. Ushi ne m'accordait plus de sourires, mais il ne fut jamais violent, il me respectait même dans les fonctions de mon travail. Yago lui, eut du mal à m'apprécier pendant une longue période, puis ça c'est adoucit entre nous. Tous les mois, voir même toutes les deux semaines, nous allions sur la tombe de mon père, mais nos journées passées dessus n'avaient rien à voir avec les respects traditionnel accordés aux morts.


Jin été assit sur une pierre à côté de la tombe de son père. Cette tombe était assez éloignée des autres, sûrement que la voix de Ushi avait aidé à rendre les gens plus aimable. Une jambe dans le vide, une mélodie enjouée s'élevant dans les airs, c'était une scène plutôt hors du commun. Tandis que l'homme jouait du ukulélé sur sa pierre, l'air anodin, Yago et le brigadier étaient assit devant la tombe, mangeant quelques sandwichs. Ils l'écoutèrent sans un mot, dans un calme absolu, comme à leur habitude.

- Hé le jambon, donne moi quelque chose à manger.

L'équidé soupira, jetant un regard dès plus blasé à son maître. Il mordit en plein dans son sandwich à l'avocat et à la crevette, ne daignant pas même lui répondre. Mais l'homme se moqua éperdument de son silence, se levant en continuant de jouer. Il se pencha vers son animal, mordant à son tour dans son repas, lui en arrachant une bonne partie. Ushi secoua la tête, se décalant d'un cran en voyant un morceau du fruit tomber par terre.

- Si vous voulez faire les idiots, allez pourrir la tombe de quelqu'un d'autre.

Jin avala ce qu'il avait volé en cessant de jouer, posant l'instrument contre la pierre. Une main dans la poche, il se lécha les doigts de l'autre en regardant Yago, claquant finalement les doigts puis pointa le déchet à terre.

- Yago, tu l'as entendu, lèche.
- Comment ça lèche ? Je ne suis pas un chien !

L'équidé souffla par le nez, le foudroyant du regard. Il se leva et dès que Jin eu le dos tourné, il le poussa avec son pied en appuyant contre ses fesses avant de détaler au loin. L'agent ronchonna, s'asseyant en recommençant à manger, regardant le cierge se consumer sur la tombe. Voici leur journée. Une journée bruyante, avec un pique-nique, une mélodie mal assorti au lieu qu'ils avaient choisi... Mais ils aimaient ça et en cet instant, il n'y avait plus aucun conflit entre eux. C'était un repas auprès d'Ademir, leurs rappelant à tous sa présence et leurs bons souvenirs lorsqu'il était toujours avec eux. Et c'était ainsi que les retrouvailles devaient se faire d'après Jin. Pour l'homme souriant, ce ne devait pas être la douleur, mais bien une vie qui continue.

Mais tout a une fin. Les jours de tranquillités restèrent les même, mais le groupe devint plus petit. Lorsque j'eu mes vingt-huit ans, Ushi perdit la vie durant une mission en pleine nature, tué par un ours semblait-il. Je ne fus pas présent dans cette affaire, ce fut le lendemain lorsque je démarrais ma journée qu'on me l'apprit. Nous nous retrouvâmes à deux sur cette tombe, et juste à côté de celle d'Ademir, je fis enterrer Ushi. A la place de saluer une personne partie, nous allions les voir tout deux et malgré la perte de cet homme, les mélodies enjouées restèrent les même. Puis vint la fin d'un nouveau membre de cette petite communauté. Yago, un an après, devint porteur du sida.

Assit sur une chaise, Jin regardait Yago dépérir dans son lit d’hôpital. Il n'avait pas peur de lui, il avait fini par s'habituer à sa nouvelle apparence, à son corps fragile et amaigri. Il avait passé sa journée à ses côtés, et chaque jour il venait le voir. Lorsqu'il était en repos, c'était ici qu'il venait se recueillir, pour parler avec l'équidé, pour le regarder dormir, pour lui parler du passé. Il écouta chacune de ses requêtes, lui tenant la main pendant plusieurs heures lorsque ce dernier lui demandé de rester avec lui même lorsqu'il dormirait. L'animal regarda son maître avec amour, un amour chaste mais bien présent.

- Qu'est-ce que tu va faire Jin ?...

Jin le regarda dans les yeux, sans jamais détourner la tête. Il tenait sa main squelettique, caressant le dos de cette-ci avec son pouce. Un homme cruel et sans cœur d'après les dire, pourtant bien présent pour son cheval, qui restait avec lui jusqu'à la fin.

- Nous verrons bien.

L'animal tenta un vain sourire, faible mais au coin de ses lèvres. Il soutint son regard, serrant cette main brûlante dans la sienne. Mais bien vite, il perdit son sourire, tournant la tête vers le plafond. Il ne lui restait que peu de temps à vivre, il le savait. Parler était pour lui une torture, mais il ne voulait pas laisser son maître seul, sans personne.

- Je ne veux pas...

Il ferma les yeux, car plus que d'abandonner son maître... Yago redoutait la mort, il avait peur de mourir, mais plus il luttait, plus il se rendait compte qu'il n'était plus capable de rien.

- Je ne veux pas mourir...

Il renifla difficilement, ouvrant les lèvres pour parvenir à respirer. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux, puis glissèrent sur ses joues. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ce fut pour regarder le plafond blanc, écoutant le bip incessant de la machine branché à lui.

- J'aimerais tant... Pouvoir retourner voir Ademir une dernière fois... Pouvoir encore galoper une dernière fois...

Jin ne lui répondit pas, mais délicatement, il remonta sa main sur la joue de Yago. Il caressa sa joue, continuant de le couver d'un regard doux et pourtant si autoritaire... Et le cheval en voyant l'air dur de son camarade, esquissa un faible sourire, ramenant sa main sur la sienne, pleurant mais avec un sourire sincère.

- Encore et toujours cette tête Jin... Pardonne moi pour ce que j'ai pu te dire...

Ils se regardèrent silencieusement, les yeux dans les yeux. La voix de l'animal était faible et fragile, devenant parfois un semblant de murmure. Et cette phrase s'échappa de ses lèvres, pour la première fois, rappelant à Jin son propre père.

- Tu n'es pas un monstre... Tu vois simplement le monde différemment... Et j'ai aimé ce que tu m'as fais connaitre Jin... J'ai été heureux avec toi...

L'agent ferma les yeux, se rapprochant de son animal et doucement, il le prit dans ses bras. Pas une larme, rien... Mais il ressentait cette peine, cette douleur, cette tristesse déchirante. Il était impuissant, incapable de le sauver...

Quelques jours plus tard, Jin resta derrière la baie vitrée. Derrière cette baie vitrée, son regard resté dur, mais inexpressif. Il regarda cette machine au bruit constant, ce corps maintenant dépourvu de vie et bientôt, ce blanc tissu recouvrir son visage. C'était la fin du groupe.

Je n'ai pas pleuré à la mort de Yago. Lorsque je fus de retour sur la tombe de mon père, j'eu l'impression de voir cette scène qui n'avait pourtant jamais existait. Mon père, Ushi, Yago et moi. Mon père le premier à disparaître, Ushi le deuxième à partir et Yago avec ses beaux sourires, achevant le groupe que j'avais toujours connu, me laissant seul. Je me fiche de savoir ce qu'en pensent les gens, mais Yago fut enterré lui aussi, au côté de Ushi et Ademir, les rejoignant ainsi. Toutes les deux semaines, j'ai continué à me rendre sur ces tombes et même en étant seul, la mélodie que je jouais ne prit jamais fin, ni même ces quelques pique-nique improvisés.

J'ai continué à gravir les échelons, devenant de plus en plus puissant, sans jamais arrêter d'avancer. Ce n'est pas parce que leur mort a été plus rapide que la mienne que je dois m'arrêter. La douleur finit toujours par partir et encore une fois, elle disparut. Yago perdit la vie l'année de mes trente et un ans. Quelques années après, j'adoptais un chien loup, dont je me suis débarrassé assez vite, le trouvant encombrant et inutile. La suite, il n'y en a pas. Pas une larme, plus aucune douleur. Je ne suis pas triste, je ne suis pas spécialement heureux non plus, mais j'obéis à mes désirs et mes envies. Le monde n'est ni blanc, ni noir, ni même gris. Le monde est coloré et je vois ses couleurs. Ceux qui pensent de moi que je ne suis qu'un monstre... Sont ceux qui sont trop bêtes pour simplement voir la réalité et voir qu'ils sont eux même en contradiction avec leurs principes.

Je suis un passionné, sur l'instant présent, sur ce qui arrive. Un sans cœur parce que j'oublie ceux qui sont parti ? Mais vaut-il vraiment mieux vivre avec le souvenir de la mort de ses amis et de sa famille ?



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